Catégorie : Long Format

  • Les rebelles du sport : ceux qui refusent de rentrer dans le cadre

    Les rebelles du sport : ceux qui refusent de rentrer dans le cadre

    Le sport adore les héros. Il célèbre les records, les trophées, les carrières parfaites. Mais ceux qui laissent la trace la plus profonde ne sont pas toujours ceux qui gagnent le plus. Ce sont souvent ceux qui osent dire non. Ceux qui refusent le cadre, les règles implicites, la pensée dominante. Ceux qu’on appelle les rebelles.

    Pas des provocateurs vides. Pas des artistes du buzz. Mais des femmes et des hommes qui ont transformé l’arène sportive en espace de contestation, d’expression ou de rupture. Les rebelles rappellent une vérité fondamentale : le sport n’a jamais été neutre. Il est un terrain d’affirmation, de pouvoir et parfois de résistance.

    Le refus de se taire : Muhammad Ali, Smith et Carlos

    Il y a des rébellions qu’on n’oublie jamais, car elles naissent dans des contextes où parler est risqué. Muhammad Ali en est l’exemple parfait. En refusant la conscription pour la guerre du Vietnam, il perd son titre, sa carrière et une partie de son public. Mais il gagne sa place dans l’histoire. Ce n’est pas sa boxe qui fait de lui une légende, mais sa capacité à accepter de tout perdre pour un principe.

    Quelques mois plus tard, aux Jeux de Mexico, Tommie Smith et John Carlos lèvent leur poing ganté de noir sur le podium. Un geste de trois secondes et une onde de choc qui dure depuis cinquante ans. Ils ne demandaient pas l’attention. Ils demandaient la justice.

    Là commence la figure du rebelle moderne : celui qui utilise son corps comme un message politique.

    Sócrates et la Démocratie Corinthienne : la rébellion collective

    Dans les années 80, le Brésil vit sous une dictature militaire. Dans ce contexte étouffant, Sócrates transforme le football en laboratoire démocratique. Avec la Démocratie Corinthienne, le club gère ses décisions par vote. Chaque joueur, du capitaine à la réserve, dispose d’une voix.

    Au-delà du sport, c’est une contestation directe du pouvoir en place. Sócrates fait de chaque match un acte politique. Le football devient alors un espace de résistance, et la rébellion sort du geste individuel pour devenir une structure entière. Peu d’athlètes ont incarné une vision aussi radicale et aussi cohérente.

    La rébellion esthétique : Rodman et Agassi

    À partir des années 90, un autre type de rebelle apparaît. Il ne s’oppose pas frontalement à l’État ou aux institutions, mais plutôt à la norme sociale, à l’uniformité et au conservatisme.

    Dennis Rodman est sans doute le symbole le plus explosif de cette rébellion. Cheveux fluorescents, tatouages, maquillage, liberté totale dans sa façon d’être. Il ne brise pas seulement les codes de la NBA. Il brise les codes virils, rigides, identitaires du sport américain. Rodman fait comprendre qu’être athlète n’empêche pas d’être différent. Au contraire, ça l’exige parfois.

    Au même moment, André Agassi secoue le tennis, un sport où le blanc immaculé et les traditions ultra-strictes sont presque sacrés. Agassi, avec ses shorts en jean, ses couleurs, son refus de Wimbledon, incarne une rupture visuelle totale. Avant lui, la rébellion était idéologique. Avec lui, elle devient stylistique.

    Ces athlètes montrent que le style n’est jamais qu’une affaire de vêtements. C’est une façon d’imposer sa présence dans un système qui attend de toi que tu sois invisible en dehors du terrain.

    Les rebelles du XXIe siècle : Rapinoe, Kaepernick, Rashford

    Aujourd’hui, la rébellion prend une autre forme. Elle est plus politique, plus sociale, plus globale.

    Colin Kaepernick s’agenouille pendant l’hymne américain pour dénoncer les violences policières. Son geste devient un débat national, un acte courageux qui lui coûte sa place en NFL. Il n’a pas seulement protesté. Il a accepté le prix de sa protestation.

    Megan Rapinoe refuse la neutralité. Qu’il s’agisse de droits des femmes, de droits LGBTQ+, de questions raciales ou de critiques directes du pouvoir, elle assume chaque prise de position. Elle n’est pas seulement joueuse. Elle est porte-voix.

    Marcus Rashford, lui, utilise sa plateforme pour forcer le gouvernement britannique à revoir sa politique d’aide alimentaire. Son engagement dépasse le football. Il touche la société, les familles, la dignité des enfants.

    Cette génération montre que la rébellion n’est plus un geste isolé. C’est un levier d’impact.

    Pourquoi les rebelles comptent plus que les champions

    Les rebelles ne cherchent pas toujours la polémique. Ils cherchent un sens. Le sport fabrique des champions chaque semaine. Il fabrique des rebelles beaucoup plus rarement. Et c’est précisément pour cela qu’ils comptent.

    Ils confrontent le public, les institutions, parfois même leurs supporters. Ils rappellent que la victoire ne suffit pas à donner un sens au sport. Ce qui fait la grande histoire, ce sont ceux qui osent la déranger.

    De Sócrates à Rodman, d’Ali à Rapinoe, d’Agassi à Kaepernick, chaque génération a eu besoin de ses figures de rupture. Pas pour faire du bruit. Pour élargir le cadre. Pour montrer que le sport est un miroir du monde, et que le monde n’avance que quand certains refusent d’être dociles.

    La rébellion n’est jamais gratuite. Elle coûte des titres, des contrats, de la tranquillité. Mais elle laisse un héritage qu’aucun trophée ne peut égaler.

    Les rebelles ne gagnent pas toujours.
    Mais ils changent toujours quelque chose.
    C’est pour ça qu’on s’en souvient.

  • Les clubs de running : quand la course devient culture

    Les clubs de running : quand la course devient culture

    Les clubs de running ne sont plus de simples groupes de joggeurs du soir. Ce sont devenus des communautés culturelles, des espaces où se mélangent style, sport, sociologie urbaine et marketing moderne. Le running, longtemps considéré comme un sport solitaire, s’est transformé en un terrain d’expression collective. Derrière les foulées se jouent désormais des identités, des récits et des appartenances. Voici comment ces clubs ont redéfini la course, la ville… et les marques qui la traversent.

    Le running, d’un sport individuel à une communauté vivante

    Pendant longtemps, courir signifiait performance, solitude, chrono. Mais les années 2020 ont tout changé : l’émergence des clubs de running urbains a créé une nouvelle manière de pratiquer. On ne court plus seul pour se dépasser ; on court ensemble pour exister. Le club devient un refuge social, un espace d’expression, un micro-média.

    Les collectifs structurent leurs valeurs, leurs codes, leurs rituels. Identité graphique, nom fort, philosophie, ambiance : ce sont de véritables marques sociales.

    Le rôle des marques : du sponsoring à l’immersion culturelle

    Asics, HOKA, On, Nike… toutes comprennent l’enjeu. Le club n’est plus un groupe à sponsoriser : c’est un laboratoire de désirabilité. Les marques observent comment les coureurs vivent, s’habillent, s’organisent. Elles y voient une opportunité unique : être intégrées dans des modes de vie, plutôt que dans des publicités.

    Les collaborations ne sont plus seulement techniques ; elles deviennent narratives. Une marque qui s’associe à un club adopte son univers, son message, son énergie. Le club devient, malgré lui, un média d’influence.

    Gofast Lyon : l’exemple parfait d’un club qui dépasse le sport

    Parmi les nouveaux collectifs, Gofast, club féminin lyonnais, illustre parfaitement cette transformation. Ici, courir n’est plus seulement courir : c’est affirmer un espace, une place, un droit dans la ville. Leur esthétique est forte, leur message clair, leur communauté soudée.

    Gofast incarne une nouvelle manière d’envisager la course : inclusive, sororitaire, consciente du rôle du sport dans l’empowerment. Leur existence influence les marques autant qu’elle inspire les autres clubs : elles réécrivent les codes, et la ville devient leur terrain symbolique.

    Le club de running comme phénomène sociologique

    Si ces clubs fonctionnent autant, c’est parce qu’ils répondent à un besoin contemporain profond : faire ensemble dans un monde individualisé.

    Le running devient un prétexte. Ce qui compte, c’est :
    – appartenir,
    – partager un rythme,
    – s’inscrire dans une histoire collective,
    – sentir que la ville nous appartient un peu plus.

    Les clubs sont devenus des micro-communautés avec leurs propres règles, leur humour, leurs emblèmes. Certains ressemblent à des crews créatifs, d’autres à des familles sportives.

    L’esthétique du running : du fonctionnel au culturel

    La montée de ces clubs a créé une esthétique propre : silhouettes techniques, couleurs audacieuses, accessoires identitaires, mix entre performance et style. Les clubs dictent désormais ce qui est “cool” dans le running urbain.

    Les marques suivent, s’inspirent, testent. Les drops s’adressent autant aux coureurs qu’aux créatifs, et les clubs, eux, deviennent les premiers à légitimer ces nouvelles orientations stylistiques.

    Une nouvelle manière de raconter le sport

    Ce qui se joue ici dépasse la course. Les clubs créent des histoires :
    – celle du dépassement partagé ;
    – celle de la reconquête de la ville ;
    – celle d’une identité sportive ouverte et moderne ;
    – celle d’un sport qui ne juge pas mais rassemble.

    Chaque séance devient un épisode, chaque run un récit collectif. C’est cette narration qui attire les nouvelles générations : une façon d’être sportif sans entrer dans la compétition, une manière d’exister sans performance obligée.

    En bref,

    Les clubs de running sont désormais des acteurs culturels. Ils influencent les tendances, modèlent les imaginaires sportifs, inspirent les marques. C’est là leur véritable force : avoir transformé un sport simple en un langage social puissant.


    En 2025, courir n’est plus juste courir. C’est appartenir, s’exprimer, faire partie d’un récit qui dépasse la foulée.
    Et c’est peut-être ça, la révolution la plus puissante du running moderne.

  • ASICS : De la petite fabrique de Kobe à l’icône sport-culture

    ASICS : De la petite fabrique de Kobe à l’icône sport-culture

    ASICS n’est plus seulement une marque de running : c’est un langage culturel, un symbole générationnel, une preuve vivante que le sport peut façonner des esthétiques, des communautés et même des modes de vie. Derrière les silhouettes emblématiques, les collaborations pointues et le retour massif des modèles rétro-tech, il y a une histoire faite de vision, d’ingénierie, d’audace… et d’accidents heureux. Ce long format retrace le chemin d’ASICS depuis un petit atelier d’après-guerre jusqu’à son statut actuel : celui d’une marque respectée par les puristes comme par les trendsetters.

    L’ADN fondateur : « Anima Sana In Corpore Sano »

    L’histoire d’ASICS commence en 1949, à Kobe, dans un Japon encore marqué par la reconstruction d’après-guerre. Kihachiro Onitsuka, jeune vétéran, crée l’entreprise Onitsuka Co. avec une idée simple mais révolutionnaire : aider la jeunesse à se reconstruire par le sport. Le sport comme ciment social, comme repère psychologique, comme moteur de développement personnel.

    Ce n’est que quelques années plus tard qu’apparaît l’acronyme ASICS, inspiré de la formule latine « Anima Sana In Corpore Sano » : un esprit sain dans un corps sain. Plus qu’un slogan, cette philosophie deviendra la boussole morale et technique de la marque. Elle guide encore aujourd’hui ses innovations scientifiques, sa communication et même sa vision du sport : une pratique accessible, holistique et tournée vers le bien-être.

    Les premières chaussures produites par Onitsuka sont destinées au basket, avec une innovation structurante : une semelle inspirée… d’un bol de nouilles froides. L’histoire raconte qu’en mangeant ses nouilles, Onitsuka remarque comment elles adhèrent au fond du bol. Cette texture devient la première trame d’une semelle plus adhérente et plus stable. ASICS naît littéralement d’un geste du quotidien , et d’un sens aigu de l’observation.

    Des débuts modestes, une ambition immense

    Dans les années 1950 et 1960, Onitsuka Tiger (nom d’origine) devient la marque de référence des sportifs japonais. Puis elle s’étend à l’international, aidée par deux facteurs :

    1. La qualité extrême de ses produits ;
    2. Le bouche-à-oreille des sportifs olympiques, séduits par la légèreté et la précision des modèles.

    Le modèle Marathon Tabi, avec sa séparation entre le pouce et les orteils, attire l’attention. Puis vient le moment clé : l’alliance avec un certain Phil Knight, futur fondateur de Nike. Knight vend des chaussures Onitsuka aux États-Unis via Blue Ribbon Sports. L’histoire de Nike commence littéralement en revendant des ASICS. Ce partenariat se terminera dans la douleur, mais il aura permis à la marque japonaise de pénétrer le marché américain avant l’heure.

    Le développement s’accélère. En 1977, plusieurs entreprises dont Onitsuka Tiger fusionnent pour donner naissance à ASICS. La marque adopte son logo iconique , les « Tiger Stripes » , qui deviendra l’un des symboles les plus reconnaissables du sport.

    Le choc GEL : quand la science devient esthétique

    Les années 1980 marquent un tournant. ASICS investit massivement dans la recherche scientifique. L’objectif : comprendre le mouvement du corps humain pour créer des chaussures qui accompagnent, corrigent et optimisent chaque foulée.

    C’est là qu’entre en scène la technologie GEL, une des innovations les plus influentes de l’histoire du running. Un matériau amortissant inséré dans la semelle, capable d’absorber les chocs tout en restant stable. Le GEL-NIMBUS, la GEL-KAYANO et les différentes dérivées deviennent des références absolues.

    Mais surtout : le GEL devient un élément esthétique. Visible sous certaines semelles transparentes, il crée une identité visuelle unique. Là où Nike mise sur l’air, ASICS mise sur le silicone. Deux visions, deux cultures du design, deux imaginaires.

    Dans les années 1990 et 2000, ASICS s’impose comme la marque des coureurs sérieux. La marque des marathoniens, des puristes, de ceux qui cherchent la performance avant la hype. Une image forte, mais parfois restrictive.

    Les années 2000 : l’âge d’or du tech running

    Le début des années 2000 marque la consécration. Les modèles GEL-KAYANO, GEL-NIMBUS, GEL-KINSEI ou encore GEL-TRABUCO deviennent des références mondiales. Les coureurs plébiscitent leur stabilité, leur confort et leur durabilité.

    Les technologies se succèdent :

    • I.G.S. (Impact Guidance System) pour orchestrer les articulations du pied ;
    • Duomax pour gérer la pronation ;
    • FlyteFoam pour alléger les silhouettes ;
    • Space Trusstic pour stabiliser la voûte plantaire.

    ASICS devient une marque technique par excellence : rationnelle, scientifique, presque clinique. Les puristes adorent. Les autres… observent. Et c’est là que la culture va renverser la table.

    Le retour culturel : archives, hype et renaissance

    À partir de 2018–2019, ASICS connaît un phénomène inattendu : le retour massif des modèles rétro-tech des années 2000. La mode Y2K explose. Les sneakers bulky, les silhouettes agressives, les détails techniques redeviennent désirables.

    Et là, ASICS fait un mouvement décisif : elle assume sa culture tech. Plutôt que d’essayer d’être une autre marque, elle réédite, modernise, et remet en lumière ses archives les plus pointues.

    Les collections rétros rencontrent une nouvelle audience :

    • les amateurs de mode,
    • les passionnés de design,
    • les communautés running urbaines,
    • les créatifs qui voient dans les lignes ASICS un potentiel esthétique énorme.

    La marque ne court plus derrière la tendance : elle devient la tendance.

    Collaborations : Kiko, JJJJound, Vivienne Westwood…

    La bascule culturelle d’ASICS se précise grâce à une série de collaborations bien pensées.

    Kiko Kostadinov

    Le designer bulgare est sans doute la figure qui a fait entrer ASICS dans la mode high-end moderne. Sa vision utilitaire, expérimentale et architecturale transforme les modèles GEL en véritables pièces de design. Les colorimétries, les découpes, les matériaux : tout devient plus pointu, plus conceptuel, plus mode.

    Kiko ne se contente pas de collaborer : il influence durablement la direction artistique d’ASICS SportStyle.

    Vivienne Westwood

    La collaboration marque une rencontre entre l’audace punk et la rigueur technique japonaise. Les modèles deviennent des pièces d’expression artistique.

    JJJJound

    La collaboration la plus minimaliste, presque méditative. Là où Kiko explose les couleurs, JJJJound épure. Un signal fort pour les amateurs d’esthétique clean.

    Awake NY, GmbH, Angelo Baque…

    Toutes ces collabs réaffirment la même idée : ASICS est une marque culturelle, plus qu’une simple marque de performance.

    ASICS et la nostalgie : pourquoi les modèles rétro fonctionnent

    Le succès récent des modèles 2000s d’ASICS tient à plusieurs facteurs :

    1. Un design en avance sur son temps

    Beaucoup de silhouettes ASICS étaient trop techniques pour l’époque. Aujourd’hui, elles paraissent visionnaires.

    2. Une tendance socioculturelle

    Les jeunes générations valorisent la fonctionnalité, l’authenticité et les esthétiques 90s–2000. ASICS coche toutes les cases.

    3. La fin du « tout lifestyle »

    Les consommateurs se lassent des paires trop « mode ». Ils recherchent du vrai, du durable, du technique.

    4. La crédibilité sportive

    ASICS n’a jamais triché. Pas de modèles purement marketing : tout vient du sport.

    Là où d’autres marques essaient de recréer artificiellement du rétro, ASICS a simplement ouvert ses archives.

    ASICS aujourd’hui : entre performance pure et langage culturel

    Aujourd’hui, ASICS occupe un espace unique : un pied dans la performance, un pied dans la culture.

    Du côté performance :

    • La gamme Meta (MetaSpeed, MetaRide…) rivalise avec les super shoes modernes.
    • Le GEL continue d’évoluer.
    • Les modèles pour le trail renforcent la légitimité technique.

    Du côté culturel :

    • Les archives 2000s ne cessent de revenir.
    • Les collabs définissent le goût de toute une génération.
    • Le running urbain devient un style de vie où ASICS est omniprésent.

    Cette double identité fait la force contemporaine de la marque. Elle ne cherche pas à être hype : elle est hype parce qu’elle est cohérente, fidèle à elle-même et exigeante.

    En bref,

    L’histoire d’ASICS est celle d’une marque qui n’a jamais trahi son ADN. Une marque qui a grandi en restant fidèle à une idée simple : le sport comme moteur d’équilibre, de progrès et de créativité.

    Partie d’un petit atelier à Kobe, elle est aujourd’hui une référence mondiale. Une marque respectée aussi bien des marathoniens que des stylistes. Une marque qui a transformé des innovations techniques en signes esthétiques. Une marque qui court plus vite que les tendances, parce qu’elle court avec conviction.

    ASICS, finalement, c’est l’histoire d’une vision : la performance comme culture, la culture comme performance.